Le fondement biologique
1. La cellule est « l’unité fondamentale morphologique et fonctionnelle de tout organisme vivant.»
C’est en observant le morphologie et le comportement des cellules que nous accédons à la base des comportements de tous les êtres vivants.
Malgré des différences immédiatement perceptibles, les cellules végétales, d’une part, et les cellules animales et humaines, d’autre part, ont le même principe d’organisation : un noyau contenant le matériel héréditaire. Ce dernier est entouré (donc protégé) par un « cytoplasme » qui remplit les principales fonctions vitales d’un être vivant (par exemple, entre beaucoup d’autres, la respiration). Ce cytoplasme est, à son tour, entouré par une membrane périphérique qui régule, dans les deux sens, les échanges entre le cytoplasme et le milieu extérieur.
Schéma d’une cellule
Il y a dans la nature des organismes qui ne sont formés que d’une seule cellule. Ce sont donc des « unicellulaires ». Ces derniers sont, à part entière, des organismes vivants. Ils présentent, en effet, les deux caractéristiques qui, à elles seules, définissent ce qu’est la vie : les capacités à se nourrir et à se reproduire.
L’organisme humain est l’assemblage, très orchestré, de centaines de milliards de cellules. Cette orchestration est si merveilleuse qu’on a pu en dire qu’elle était :
« Une symphonie qui se chante elle-même »
2. Morphologie des organismes unicellulaires
Si, au microscope, on passe en revue les innombrables cellules du monde vivant, et à condition de le faire en étant attentif à leur morphologie, on est vite amené à constater qu’elles se différencient selon deux morphologies distinctes : il y a celles qui sont larges et celles qui sont allongées !
A titre d’exemple, c’est le cas des deux unicellulaires les plus observés dans les laboratoires du monde entier : l’amibe et la paramécie.
Amibe Paramécie
Le terme de « paramécie » vient d’ailleurs du grec « paramékés » qui veut dire : « qui s’étend en long, allongé, oblong ».
Exemples dans le règne végétal :
Large
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Longiligne
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Large : héliozoaire
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Longiligne : Vorticella
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Large (Amibe)
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Longiligne (Cératium)
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Exemples dans le « règne humain » :
Large (ovule)
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Longiligne (spermatozoïde)
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La morphologie renvoie à des comportements caractéristiques. Les organismes larges comme l’amibe (nous dirons désormais : les « Larges ») sont adaptés à leur environnement. Ils s’y comportent donc comme des poissons dans l’eau. Ils ont, par conséquent, beaucoup d’échanges avec lui ; ils sont animés d’un tropisme centrifuge ; en langage psychologique, on dira d’eux que ce sont des extravertis.
Les organismes allongés comme la paramécie (nous dirons désormais : les « Longilignes ») gardent toujours une distance avec leur environnement. Leurs échanges avec lui sont donc très sélectifs. Ils sont animés d’un tropisme centripète. En langage psychologique, on dira d’eux que ce sont des introvertis. C’est ainsi que les biologistes appellent la paramécie : « le mandarin délicat ». Il y a donc, à la source du monde vivant, une correspondance foncière entre la forme et le comportement.
3. Extension au règne multicellulaire (règne végétal et règne animal)
Comme les êtres vivants sont entièrement constitués de cellules, ils épousent les comportements inhérents à ces cellules, suivant qu’ils sont composés d’une majorité de cellules larges ou de cellules longilignes. Ce qui nous renvoie à la loterie de la génétique.
Finalement, tous les êtres vivants du végétal à l’animal, puis à l’humain se différencient en :
LARGES ou LONGILIGNES
Chêne
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Peuplier
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Éléphant d’Afrique
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Girafe
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4. Extension au « règne humain »
Dans le genre humain, les versions caricaturales de cette bi-partition ont donné Don Quichotte et Sancho Pança, en littérature ; Laurel et Hardy, au cinéma !
En totale cohérence avec ce que nous venons de dévoiler, les comportements basiques des êtres humains vont être du même type et du même style que ceux des unicellulaires qui, mutatis mutandis, ont une morphologie analogue. Cela correspond à ce qu’on a déjà noté depuis longtemps : la profonde unité du monde vivant. Unité profonde illustrée par la fameuse phrase du Pr JACOB (Prix Nobel de biologie) » Ce qui est vrai de la bactérie est vrai du mammouth « .